Mile Ex End Musique Montréal, première édition, jour 2 (voir notre compte rendu du jour 1). La veille, il faisait beau et chaud. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. En ce dimanche 3 septembre 2017, il pleut des cordes et il vente méchamment. Lorsque j’arrive avec ma collègue Sandie sur le site du Mile Ex End Musique Montréal, la plupart des gens s’entassent sous le viaduc Van Horne.
17h00 – Des grillons sous le viaduc
Pour accommoder les festivaliers, les cantines installées au fond du grand stationnement de la scène « Mile Ex » ont été déplacées dans la rue, en face du viaduc. À l’heure du souper, la place prend des allures de station Berri-UQAM à l’heure de pointe. En l’absence de couloir aménagé, les gens zigzaguent entre (et la plupart du temps à travers) les files de festivaliers qui patientent pour être servies à l’une ou l’autre des cantines.
Je jette mon dévolu sur la cantina Mi Corazon. Je décide de jouer la carte de l’audace en commandant un taco aux grillons. La caissière me sourit : « Des grillons, tu sais ce que c’est, n’est-ce pas? ». Réponse positive de ma part. « Je te demande ça parce que certaines personnes en ont commandé sans savoir de quoi il s’agissait vraiment. », ajoute-t-elle, un brin de rire dans la voix, avant de confirmer ma commande.
Je rejoins mon amie avec mon plat. Je commence à regretter mon audace. Sandie s’amuse de mon émoi. Elle n’en est pas à son premier coup d’essai. Pour m’aider à faire le pas, elle pige une des bestioles garnissant mon taco et l’avale. Un peu anxieuse, je guette sa réaction. – Comment c’est? C’est bon? Ils les ont bien préparés?
Sandie me gratifie d’un sourire encourageant et d’un de ses sempiternels « c’est correct ». Je me lance. C’est effectivement pas mal. Pas mal du tout, même.
18h30 – Un taco aux grillons plus tard… Charlotte Cardin
Îlot de parapluies pour accueillir Charlotte Cardin qui entame son tour de chant avec un peu de retard. Un problème de micro, semble-t-il. Charlotte nous remercie de notre présence. Son fameux « vous êtes pas mal troopers d’être ici ce soir », qu’elle réitère à quelques reprises, amuse et réconforte, à défaut de réchauffer.
La voix belle et chaude, les ballades jazzées, les ambiances de claviers… Tout cela est superbe, mais pas assez pour triompher du froid et du vent qui assaille de toute part. Je cours (plus que je marche) me réfugier sous le viaduc pour écouter le reste du spectacle. Belle et courageuse performance de la part de la talentueuse (et très compatissante) Charlotte Cardin.
20h – Patrick Watson (et Lydia Képinski)
Je renoue avec la petite scène sombre et basse aménagée sous le viaduc Van Horne. Lorsque j’arrive sur place, il y a déjà foule. Patrick Watson nous avait promis un spectacle taillé sur mesure pour le Mile Ex End Musique Montréal. L’artiste est un homme de parole.
Une chorale nichée sous une colonne de soutien du viaduc. L’air bien connu de Sound of Music qui résonne sous la voûte bétonnée. Une soliste se joint aux chanteurs. Une voix maladroite, mais jolie. Peut-être une choriste peu à l’aise dans son premier rôle, me dis-je sur le moment? J’apprends plus tard qu’il s’agit de Lydia Képinski. La chanson se termine. Patrick Watson fait alors son entrée sur scène.
Je devine plus que je ne vois ce qui se passe sur la scène. Mes 5 pieds et 4 pouces sont aisément dominés par la quinzaine de rangées de spectateurs qui me précèdent. Je décide de prendre un peu de recul. Les pièces de l’album Love Songs for Robots ne sont pas mes préférées. Mais dans cet écrin d’acier rouillé et de béton ébréché, elles ont une tout autre résonnance à mes oreilles.
Mile Ex End Musique Montréal : entre le viaduc et les dinosaures
Le lundi matin, je sirote mon café en consultant les photos prises durant le Mile Ex End Musique Montréal…
En somme, une première édition réussie pour le Mile Ex End Musique Montréal. On s’en souhaite beaucoup d’autres. Pour plus de photos et de vidéos, voir Mile Ex End : un samedi sous le viaduc (pour le meilleur et pour le pire).
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