Une musique qui invite à festoyer et à boire avec excès, qui donne envie d’aller s’encanailler dans une taverne enfumée où les sangs s’échauffent aussi rapidement que le mobilier s’envole… Bienvenue dans l’univers de Debauche, un groupe originaire de La Nouvelle-Orléans qui se réclame de la tradition mafieuse russe – Russia Mafia Band!
Une musique de « Debauche »
Mélange de gipsy, de punk, de klezmer, de folk russe et de folklores traditionnels (ukrainien et des Balkans), Debauche est un véritable concentré de dynamisme et de démesure, au carrefour de la modernité et de la tradition.
Les chansons, toutes interprétées en russe, alternent entre compositions originales et pièces issues du folklore. Dans la plupart des cas, il s’agit de vieilles histoires d’Odessa – ville d’Ukraine d’où le chanteur est originaire –, qui parlent de mafieux célèbres, de prostituées et autres laissés-pour-compte… Des histoires où l’on meurt souvent et rarement de cause naturelle!
Trash, festive et résiliente
En dépit du côté très « trash » des thématiques abordées, Debauche demeure résolument festif. Leur musique se veut avant tout une célébration de la vie, mélange de joie, de tristesse et de résilience qui n’est pas sans rappeler le Jazz funerals, si typique de La Nouvelle-Orléans. Le tout est livré sur un rythme endiablé par cette joyeuse bande d’ours mal léchés – au nombre de 5 lors de leur passage à Montréal (chant, guitare, accordéon, saxophone alto, contrebasse, batterie). Et orchestré de main de maître par le chanteur, leader du groupe, personnage irrévérencieux et bouffon juste comme on les aime!
Sans flafla ni effets de lumière tape-à-l’oeil, Debauche sait imposer un rythme, créer son propre univers et nous y faire participer.
Petite déception
Seul bémol à la prestation montréalaise du groupe : l’absence du violon et de la clarinette. Ces instruments, si typiques du composite musical dont se nourrit le son Debauche, sont pourtant très présents sur les 2 albums du groupe.
Incursion au pays du Gypsy punk
La prestation de Debauche m’a tellement emballé qu’elle m’a incité à vouloir en savoir un peu plus sur le gypsy punk. J’ai donc entrepris une petite exploration qui, au final, s’est révélée être une méchante saga! De cette saga est née une playlist que je vous invite à découvrir dans mon billet À la découverte du gypsy punk!
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