Dans le cadre de l’édition 2016 du Festif de Baie-Saint-Paul, j’ai eu la joie immense d’assister à un concert d’un groupe qui m’était jusqu’alors inconnu, Busty and the Bass.
Il s’agit d’un groupe de neuf musiciens qui comprend, outre l’instrumentation plus traditionnelle des groupes populaires (voix, clavier/synthétiseur/piano, guitare, basse, batterie), une énergique section de cuivres. Les membres du groupe sont les trompettistes Scott Bevins et Mike McCann, le tromboniste Chris Vincent, le chanteur et saxophoniste alto Nick Ferraro, le guitariste Louis Stein, le bassiste Milo Johnson, le batteur Julian Trivers, le pianiste/claviériste Eric Haynes et le pianiste/claviériste et chanteur Alistair Blu.
Composé exclusivement de jeunes musiciens – à vue d’œil dans la vingtaine – Busty and the Bass a vu le jour en 2011, au tout début de leurs études universitaires à l’Université McGill (Montréal). Depuis, ils ont évolué rapidement de groupe universitaire, spécialisés dans les réceptions et fêtes en tout genre, à un groupe professionnel, dont les nombreuses qualités (j’y reviendrai) lui donnent accès à des scènes importantes, dont la principale scène gratuite du Festival international de Jazz de Montréal et le très populaire Osheaga, tous deux cet été.
De style electrosoul/hip-hop, le groupe combine savamment des sonorités jazz, funk, R&B et dance. Une combinaison bien dosée de chant et de rap apporte texture et contraste aux différentes pièces proposées. Et quel qu’en soit le rythme, toutes les chansons ont ce petit quelque chose de lumineux et de dansant qui met le sourire aux lèvres jusqu’aux oreilles.
Avec des arrangements créatifs et accrocheurs, leur répertoire est essentiellement constitué de compositions collectives. Ainsi, sans aucune écoute préalable de leurs différents albums (EP), j’ai été happé par le dynamisme et la musicalité de leurs chansons. Leur interprétation très solide et léchée, constante durant tout le concert, a de quoi impressionner.
À noter également la reprise très inspirée de la pièce « I Try » de Macy Gray, que j’ai eu beaucoup de plaisir à écouter.
En parlant d’extase pour les oreilles, le chanteur principal, Nick Ferraro, possède une voix dont le timbre, très chaleureux est d’une étonnante versatilité. Puissante et très contrôlée, elle permet un rendu très convaincant des différentes pièces interprétées.
Et fait rare, malgré une très belle présence sur scène, Nick Ferraro ne prend pas toute la place comme c’est fréquemment le cas dans les groupes populaires. Un bel équilibre est en effet conservé entre tous les musiciens, qui apportent chacun leur contribution au succès du concert – et du groupe – dans un bel esprit de camaraderie, comme ils le disent eux-mêmes.
Une belle découverte, en somme. À écouter sans modération.
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